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20/09/2011

Une victime

On n'est jamais une sainte sans être une victime, mais on peut être une victime sans être une sainte. 

Alfred Capus.

 


C’est fou comme les gens aiment écrire et discourir sur des sujets qu’ils ne connaissent pas.

Prenez la « bonne » attitude à avoir en cas de viol. Combien de conneries n’ai-je lu sur ce qu’aurait fait une victime de viol, une vraie s’entend. Pas comme ces Diallo et ces Banon de bas étages, avides de lumière et de célébrités, et d’argent aussi quand même…

C’est quoi une bonne victime ?

C’est quoi une victime qui a l’air crédible ?

Et c’est quoi un coupable qui a l’air crédible ?

On pourra reprocher à l’une d’avoir trop attendu pour porter plainte, et à l’autre de s’être précipiter au contraire.

On pourra reprocher à l’une trop de larmes (est-ce surjoué ?) et à l’autre ses rires trop nerveux.

Qui possède le manuel de la bonne victime ? Moi je ne l’ai pas.

Moi je sais que quand il a fallu porter plainte pour une agression physique, tout ce qui me traversait l’esprit c’était les mots honte, qu’en dira-t-on, peur, crédible, inutile, peur, honte, peur, honte. Inutile. Honte.

Il suffit d’attendre un peu trop tard et c’est déjà trop tard.

Comment peut-on rejeter d’emblée une présumée victime, parce que nous avons des idées de ce que doit être la « bonne » victime ?

Je ne sais pas si ces lignes servent à quelque chose, mais j’en ai juste assez de lire tout et n’importe quoi sur le comportement idéal de la victime idéale.

Qui sait ce qui se cache dans la vie de chacun de nous ? Tirer des conclusions hâtives, sans réfléchir à la complexité de l’être humain en face de soi, c’est juste à vomir.

Chacun réagit à sa mesure. 

20:56 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | | | | Pin it!

DSK peut aller mourir en silence dans son hôtel particulier.

D'abord publié sur le plus.obs. 

 

Le tout récent abandon des charges par le procureur dans l’affaire DSK semble conduire certains à tirer de rapides conclusions. On entend déjà ici ou là les soutiens politiques de Dominique Strauss Kahn en France expliquer que ce dernier est indispensable à la Gauche et à la France.

J’ai un problème, je crois bien que la socialiste que je suis ne peut se résoudre à voir DSK jouer à nouveau un rôle important au sein du part.

 

J’ai pris ma carte au MJS à l’âge de 15 ans, la tête pleine d’idéaux auxquels je crois toujours. Et naturellement, vers 17 ans, j’ai adhéré au PS. S’en sont suivi des années de collages, tractages, diff’, réunion, porte à porte, bref le quotidien du militant.

Je n’ai jamais songé à quitter le PS, même après la fameuse phrase de Lionel Jospin : « mon programme n’est pas un programme socialiste », ni même après la débâche du 21 avril, et le spectacle pitoyable des cadres qui se rejetaient la faute les uns sur les autres. L’essentiel était de rester, de reconstruire et d’être une voix parmi les autres.

 

Mais il y a une maladie qu’on ne sait pas guérir, c’est celles des « courants », et des écuries de présidentiables.

Se battre pour des idées, oui, s’affronter, comparer, proposer des solutions différentes, c’est la beauté des courants au sein du PS, et on ne peut s’offenser qu’il existe un débat, loin de là. Mais il faut savoir de quoi l’on parle. La mise en avant des candidats au détriment des idées a toujours été une plaie dévastatrice. Encore plus quand il s’est agit du candidat DSK.

 

Avant ses ennuis judiciaires américains, j’avais pensé à ne pas faire la campagne de 2012 au sein du PS, si le candidat désigné était Dominique Strauss Kahn, pour des raisons purement idéologiques.

La vision économique et sociale de Dominique Strauss Kahn fait à mes yeux de lui un homme très éloigné des idées de gauches. Au mieux il est une sorte de social libéral bon teint. Et, au regard de l’état de notre pays, de la paupérisation des classes moyennes, de la misère galopante des uns et de l’enrichissement massivement indécent des autres, DSK n’était pas la personne à même de changer cette donne.

 

L’affaire Naffisatou Diallo et le déversement de ragots, d’histoires plus ou moins fondés sur ses pratiques personnelles, sont venus bouleverser ses ambitions.

Pourtant, maintenant que cette affaire est derrière lui, ses partisans voudraient qu’ils soient encore une voix à écouter au PS.

Soyons clair : je ne veux pas ici être plus royaliste que le roi et dire qu’il est coupable dans l’affaire de mœurs en question, et qu’il doit donc se retirer. Les charges sont abandonnées, tant mieux pour lui. Mais il n’en reste pas moins certaines vérités.

 

L’affaire Piroska Nagy aurait du être une sérieuse alerte.

Entendons nous bien, que l’on batifole, que l’ont fidèle, infidèle, je m’en fiche. Ce qui me chagrine, c’est qu’on a eu avec DSK le portrait d’un homme peu fiable, prêt à se compromettre pour une affaire de jupons, il l’a admis lui-même dans des interviews, c’est son talon d’Achille. Je ne veux pas prôner une hypocrisie des mœurs et dire que chacun fait ce qu’il veut tant qu’il ne se fait pas chopper, mais il y a un cadre à observer.

Le cadre, c’est l’image de la France, sa sécurité, sa fiabilité. La confier à un homme qui ne respecte pas cette image, est une erreur. L’affaire Nafissatou Diallo restera une tâche, parce qu’on a eu un homme qui a commencé par nier, par dire qu’il n’était pas sur les lieux, qu’il y était mais que rien ne s’est passé, puis qu’il y était et que c’était une relation consentie etc.… Quoiqu’il se soit passé, on ne le saura jamais, mais même si l’on reste sur la base d’une relation consentie, tarifée ou non, quelle conclusion en tirer ? Une personnalité importante qui se fait la bonniche pour paraphraser un de nos grands « journaliste »… Est-ce là l’image du candidat de gauche idéal ? N’avons-nous pas assez de talents au sein du PS qu’on doivent l’attendre avant d’agir ?

 

Viol ou pas viol, la levée de bouclier machiste et sexiste qui a suivi l’arrestation de DSK n’est pas à porter à son crédit : elle révèle des pratiques, une considération avilissante de la femme, d’un autre temps, d’une autre génération, que DSK symbolise. Nous avons eu droit, pour sa défense par ses amis, à tous les clichés sexistes possibles : « pas son genre » « pas assez jolie » « c’est juste une affaire de troussage de domestique »

 

Puis nous avons eu droit à une levée de bouclier élitiste : comment un homme de sa stature peut-il être traité ainsi ? J’ai un peu regardé la télévision et lu la presse écrite, et qu’ai-je vu à longueur de commentaires : une presse et des hommes politiques s’émouvoir qu’un homme de la stature de DSK passe en jugement  entre une pute et un vendeur de coke. Et oui, voir un des "leurs" attendre son tour pour répondre d’une inculpation en public, cela en a troublé plus d’un. J’ai entendu des éditorialistes s’émouvoir, parce qu’en France nous ne sommes pas habitués, il y aurait eu un « protocole ». J’ai failli tomber de ma chaise…. Un protocole ?  Quel protocole ?? C’est le lot de tous les français que de risquer du jour au lendemain de se retrouver à subir l’humiliation d’une garde à vue et d’une présentation devant un juge,  le visage défait, l’air hagard… Il faudrait peut-être demander à certains d’enquêter sur le système judiciaire français, ou simplement d’aller dans les commissariats et tribunaux, où le seul protocole qui règne c’est le code pénal. Pauvre et riches pas même combat ? Je ne crois pas, non. Il y a des castes en France.  Je ne parle pas de l’essaim de journalisme et de l’attroupement médiatique qui font de DSK un inculpé à part, mais bien du fait de passer devant un tribunal normal avec des gens normaux : c’est une idée à laquelle nous ne sommes pas habitués…

 

Il faut de toute façon du changement, passer à une autre forme de rapport homme-femme,  élite-peuple, au sein de la société et de la politique. Et le changement ne se fait pas avec des « don juan » pour rester polie…

 

Le PS a en son sein bien des talents, pour qu’on puisse se passer des compétences de DSK.

Quant à ses fameuses compétences, à cette grande intelligence économique qu’on lui prête tant, je la remets en cause.

Qu’y a-t-il d’intelligent à défiscaliser les stock-options, ainsi que l’a fait DSK dans le gouvernement Jospin ?

Qu’y a-t-il d’intelligent à interdire l’instauration d’une forme de  SMIC en Ukraine ?

Qu’y a-t-il d’intelligent à imposer les restructurations, pour ne pas dire la mort, des services publics en Grèce et en Irlande, suite à la crise bancaire ? Punir les victimes des banques est de gauche ?

Qu’-y a-t-il d’intelligent à approuver l’infamante réforme des retraites voulu par le gouvernement de François Fillon ? Ses propos «  On vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans » (Le Figaro, 20 mai 2010)  lui ont valu les remerciements publics de Eric Woerth, pendant que les français manifestaient en vain….

Qu’y a-t-il d’intelligent à vouloir «  créer une concurrence entre les établissements et mettre fin à l’hypocrisie du diplôme unique. » ?

Qu’y a –t-il d’intelligent à privatiser un fleuron tel que France Telecom, avec le désastre managerial et social que cela a engendré par la suite ?

Qu’y a-t-il d’intelligent à se débarrasser de Air France, d’EADS, et de tellement d’autres « bijoux » de la république, que DSK est l’homme qui a le plus privatisé en France ? Le résultat : on privatise les bénéfices et on fait payer à l’état les déficits. Brillant…

Qu’y a-t-il d’intelligent à perdre la cassette Méry ? La fameuse cassette du collecteur des fonds secrets du RPR, au centre de l’affaire des HLM de Paris notamment… C’est pour le moins idiot…

 

Je ne vois ce que j’aurais à faire au sein d’un parti qui oublierait tout cela pour accueil DSK tel un nouveau fils prodigue.

20:37 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | | | | Pin it!

28/06/2011

Martine et la Présidentielle

C’est bon, c’est officiel, Martine Aubry va tenter le jeu des primaires au PS. Je l’attendais.

J’ai voté pour elle, face à Ségolène Royal pour le premier secrétariat du PS. Sans regrets. J’ai aime et apprécie encore son discours unitaire, ça façon de parler en usant du « nous » et non pas du « je », comme l’a un peu trop fait Royal.

Pour autant, tout n’est pas si simple dans ma tête de militante de gauche. Car je suis de gauche, contrairement à beaucoup qui, ces derniers temps, se sont intitulés Ségolénistes, ou Strauss-Khanien etc.… La personnalisation n’a jamais été mon truc, ou alors il faut l’avoir mérité, comme Mitterrand qui a su réunir la Gauche et nous faire gagner deux fois. Maintenant, au vu de la situation nationale, se présenter comme tenant de telle ou telle personnalité, avant de parler idéologie ou programme, c’est juste une aberration. Et paradoxalement, le reproche qu’on faisait  à Martine Aubry de manquer de charisme, c’était pour moi une vertu. Au sens où l’important n’est pas le placement de carrière d’ Aubry (et des aubrystes..) mais la victoire de la Gauche en 2012. Et une victoire pour en faire quoi ?

Parce que battre Nicolas Sarkozy n’est pas un programme en soi. Je l’avais déjà écris précédemment, battre Sarkozy pour faire élire DSK, je ne voyais pas l’intérêt : leur points de vue économique et sociaux se confondent pour moi.  Le hasard a fait grâce à certains d’entre nous de cette épine : ne pas soutenir le PS s’il présentait DSK…

Oui, rien n’est jamais simple. Et en tant qu’ancienne de la Gauche Socialiste, j’ai toujours un œil du côté de Jean-Luc Mélenchon…. Mais ne nous emballons pas….

Le discours de Martine Aubry ce jour :

 

Redresser la France, rassembler les Français dans la justice

Mes chers compatriotes,

J’ai souhaité aujourd’hui m’adresser à vous.

Dans moins d’un an a lieu l’élection présidentielle. La France a rendez-vous avec la démocratie, c’est-à-dire avec elle-même.

Notre pays subit de grands désordres, désordre économique, désordre budgétaire, désordre social, qui entraînent d’autres désordres dans les vies comme dans les lieux de vie. Un pouvoir enfermé dans ses certitudes, a touché à tout sans rien régler.

Je le dis : on ne peut pas innover, créer, soigner, éduquer, et soumettre ces nécessités vitales aux seules lois du marché. On ne peut pas critiquer le pouvoir financier, tout en le laissant continuer ses pratiques détestables. On ne peut pas protéger les Français en imposant les recettes libérales qui les fragilisent.

On ne gouverne pas en opposant les jeunes aux plus âgés, les travailleurs aux chômeurs, les Français aux étrangers. On ne préside pas la France sans porter haut ses valeurs et son identité, qui ont fait l’admiration du monde. Derrière l’apparence de l’énergie, trop souvent confondue avec l’agitation, ce pouvoir a surtout une réalité : une politique injuste exclusivement menée au profit des privilégiés.

Il est temps, il est grand temps que cela change vraiment.

Je veux rendre à la France sa force, sa sérénité, son unité.

Je veux redonner à chacun le goût de l'avenir et l'envie d'un destin en commun.

Aussi, j’ai décidé de proposer ma candidature à l’élection présidentielle.

***

Oui, la France connait des heures difficiles. Mais je suis résolue à me battre de toutes mes forces pour lui redonner avec vous un avenir. Il n’est pas de plus beau combat, il n’est pas de mission plus noble.

J’ai la conviction que face aux multiples défis de notre monde, une vision claire, une action cohérente et un langage de vérité permettront de récréer de la confiance, de redresser notre pays et de le rassembler dans la justice. La peur, le repli sur soi et le défaitisme : ce n'est pas la France!

- Je vous le dis ici dans ma ville de Lille, capitale d’une grande région industrielle où rien n’a jamais été donné, où tout a été conquis par le courage des femmes et des hommes. Lille, terre d’hospitalité pour ceux venus d’ailleurs, qui contribuent aujourd’hui à notre prospérité. Lille, que j’aime tant, qui m’a tant donné et qui m’a tant appris.

- Je vous le dis en m’appuyant sur ce que j’ai de plus cher, les valeurs transmises par ma famille : la morale, le sens de la justice et le goût des autres. Je puise ma force dans mes convictions de toujours, celles de la République et celles de la gauche. Pour moi, la liberté rime avec l’égalité, pour donner à chacune et chacun les moyens de construire sa vie. Pour moi, seule la fraternité permet une société apaisée où chacun donne le meilleur de lui-même aux autres. Pour moi, la laïcité est une valeur inestimable que nous devons protéger précieusement.

- Je le dis aussi après trois années de travail à la tête du Parti Socialiste, confiante dans le grand projet du changement que nous avons préparé tous ensemble pour répondre à vos attentes et aux besoins du pays. J’ai vu, j’ai entendu, j’ai écouté, j’ai échangé avec beaucoup d’entre vous.

Les difficultés et même la colère sont là, mais le désir d’agir pour que notre pays retrouve un sens est puissant. Nul n’ignore la situation réelle de la France et la dureté de la crise. Nous aurons des efforts à réaliser, mais je m’y engage, ils seront justement répartis. On ne peut pas demander toujours plus à ceux qui ont peu et donner à ceux qui ont déjà tout. Tout ne sera évidemment pas possible tout de suite, mais nous reprendrons ensemble le chemin du progrès.

***

- Je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous dire que je veux relever le défi d’une France innovante, compétitive et écologique.

Nous avons des ressources puissantes pour être dans le peloton de tête des nations. Nos ouvriers, nos employés, nos cadres, nos agriculteurs, nos entreprises, nos chercheurs, nos artistes, nos créateurs débordent de compétences, d’imagination et d’initiatives. Nos jeunes sont énergiques et créatifs. Il faut leur faire confiance et leur donner les moyens de leur autonomie.

Nous avons tous les atouts pour réussir dans la compétition mondiale en bâtissant, dans une France conquérante, un nouveau modèle économique, social et écologique, qui donnera à la France une génération d'avance.

- Je veux aussi restaurer la justice associée à la promesse républicaine.

Les Français doivent pouvoir vivre de leur travail, avec des emplois qui valorisent et permettent de progresser. Les jeunes doivent pouvoir faire des projets de vie et de travail. Les parents doivent pouvoir éduquer et protéger leurs enfants.

Chacun doit avoir accès aux soins et à un logement digne. Nos anciens ont droit à une retraite décente et à une prise en charge de la perte d’autonomie par la solidarité nationale. La sécurité qui est un droit essentiel, doit être assurée : le gouvernement utilise l’insécurité pour faire peur, moi je veux la combattre. Nous nous appuierons sur des services publics rénovés, attentifs à chacun, et sur une fiscalité juste.

Je vous promets de nouvelles conquêtes. L’égalité des droits pour tous, et d’abord entre les femmes et les hommes, doit enfin devenir une réalité. La culture doit être mise en avant pour nous inspirer, nous faire grandir et nous réunir.

- Je veux enfin que notre pays retrouve toute sa voix dans le monde.

La France ! Notre France, avec une diplomatie et une défense respectées, doit œuvrer pour la paix, la démocratie et la prospérité du monde!

Et aussi pour l’Europe ! Vous le savez bien, l’Europe est pour moi un combat de toujours. Mais je veux une nouvelle Europe, une Europe qui produit et qui protège, une Europe qui fait respecter de nouvelles règles dans le commerce international, une Europe forte et en même temps solidaire.

*

Redonner à la France son poids et sa voix, rassembler dans la justice, tout cela sera possible grâce à un vrai souffle démocratique : une présidente qui préside, un gouvernement qui gouverne, un parlement renforcé et respecté, l’indépendance de la justice et des médias assurée, des syndicats et des associations au cœur du changement, une nouvelle décentralisation réelle et démocratique. Il faut oser la démocratie jusqu’au bout, comme nous le faisons avec nos primaires citoyennes !

Mes chers compatriotes de la métropole et des Outremers,

Nous rêvons d’un véritable changement au profit de tous, un changement où les mots se transforment en actes.

Je suis enthousiaste à l’idée d’aller à votre rencontre.

Je veux plus que tout rassembler, rassembler aujourd’hui les femmes et les hommes de gauche, les écologistes et les humanistes, pour que demain en 2012 nous puissions rassembler les Français et la nation toute entière.

Avec votre soutien, avec votre confiance, je prends aujourd’hui devant vous l’engagement de la victoire en 2012.

Vive la République !

Vive la France !

Et la vidéo.



13:05 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : martine aubry, elections présidentielles | |  Facebook | | | | Pin it!

15/06/2011

Comité Théodule

La petite tournée médiatique de Luc ferry, pour justifier de ses salaires et de ses cours à l’école buissonnière, m’évoque encore cette petite maladie bien française : l’absence de renouvellement de nos élites.

Et à en écouter certains ou à lire leur performances, on se surprend à penser que le mot élite est plus qua galvaudé…

Nos élites donc. Nos têtes pensantes. Celles qui sont chargées d’animer les commissions comités, fondations, missions, et autres think tank officiels de la république. Ces têtes chercheuses sont bien chenues, et ont blanchis sous de bien trop nombreux harnais, depuis de bien trop nombreuses années… Je ne veux pas faire de jeunisme, ce n’est pas mon propos. Mais je me pose quelques questions.

La première, c’est de me demander, comment un pays tel que le notre, n’a pu trouver que Luc Ferry, comme cerveau valable, à détacher de sa mission principale d’enseignant pour répondre à un besoin de Matignon ? L’imbroglio salarial qui nous amuse ou nous navre en ce moment, est aussi le résultat d’une triste vérité : la tendance à retrouver les mêmes têtes partout, tout le temps.

La France fourmille de comités Théodule, du plus nécessaire, au plus inutile. Le point commun, c’est qu’on y retrouve un peu tout le temps les même, comme un jeu de chaises musicales entre soi. Un document officiel annexe au projet de loi de finance, le « jaune budgétaire », recense plus de 800 comités en tout genres, financés sur les deniers de l’état. Sans aller dans le détail de ces 800 organismes (quoique le chiffre fasse peur) je retiens surtout que beaucoup trop servent à recaser des amis politiques, des ex-ministres, des soutiens sans failles… L’idée que l’on ai besoin de l’expertise de Line Renaud ou de David douillet en leur temps, ou de Laura Flessel, Maud Fontenoy, pour la mandature actuelle du Conseil Economique, Social et Environnemental, me laisse pantoise.

Il y a deux soucis : trop de comités et pas assez de renouvellement et de diversité dans leur composition. Le cout des ces réunions tupperware de la pensée est lourde pour le budget de l’Etat, au regard de la qualité du travail. En tant que citoyenne, demander des comptes sur le recrutement des ces conseils et autre comités, sur leur nécessité, me semble incontournables à l’heure où l’on voit des gens siéger, à droite et à gauche, comme juge et partie dans une galaxie politico-sociale qui évolue en cercle fermé.

11:37 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : luc ferry, comité théodule | |  Facebook | | | | Pin it!

26/05/2011

Unité à gauche

Je relaie un appel, vu sur le blog de mon camarade Melcalex, pour une véritable unité de la gauche en 2012. Appel auquel je souscris totalement.

 

2012.jpg

 

 

Lettre ouverte d’un électeur 

à tous ceux qui font de la politique

à gauche


 

Le Kremlin-Bicêtre, mai 2011


Chers camarades,

Comme disent les Chinois, il est des coups de massue qui rendent lucides : si la gauche veut remporter les élections présidentielles de 2012, elle devra aller unie au combat dès le premier tour.
 
Imaginer que tel ou tel candidat ou candidate évitera la dispersion des voix à gauche entre vos différents partis, provoquera le réflexe d’un vote « utile », est un pari dangereux, une illusion entretenue par des sondages dont on connaît la volatilité… et la fiabilité.
 
Enterrer Nicolas Sarkozy trop vite est tout aussi illusoire. C’est un redoutable adversaire, chacun le sait. C’est un des rares domaines où sa compétence n’a pas encore été mise en doute.
 
Mais surtout, Marine LePen sera vraisemblablement au second tour, nul besoin de sondages pour le craindre.

 

L’élection présidentielle de 2012 se gagnera donc au premier tour. Autrement dit, celui des deux candidats, de gauche ou de droite, qui aura le plus rassemblé son camp avant le scrutin présidentiel aura de fortes chances de l’emporter, soit parce qu’il sera face à Marine Le Pen, scénario hélas le plus probable, soit parce qu’il aura obtenu un score élevé au premier tour et aura donc créé une dynamique suffisante pour gagner le second.
 
C’est le bête et implacable raisonnement arithmétique qu’impose notre scrutin majoritaire à deux tours. On peut regretter qu’il en soit ainsi, qu’il ne nous soit plus permis de faire un « choix de coeur » au premier tour. Mais c’est comme ça.
 
Cette réalité électorale doit conduire les politiques que vous êtes à agir en conséquence, c’est à dire à vous battre pour que ce soit bien le candidat de gauche qui rassemble le plus efficacement son camp dès le premier tour, et non celui de droite, Nicolas Sarkozy.
 
Inutile d’attendre le dernier moment pour bâcler un marchandage de circonstance, purement politicien, ou le programme et les idées passeront à la trappe. Inutile encore de compter sur un accord entre les deux tours, vite fait bien fait, entre les partis de gauche au cas où ce serait l’un des leurs qui accède au second tour. Dans le premier cas, face à Le Pen, pourquoi le candidat s’embarrasserait-il d’une négociation avec ses amis politiques alors qu’il est pratiquement certain d’être élu ? Dans le second cas, face à Sarkozy, redoutable candidat, le spectacle de chefs de partis de gauche se rabibochant opportunément après une campagne qui les aura durement opposés sera d’un effet déplorable et ne peut que favoriser le candidat de la droite.
 
Avez-vous le droit d’envisager cette défaite ? N’avez-vous pas, au nom de la confiance et des mandats que vous ont confié le peuple des obligations dont celle de gagner pour mettre un terme à la politique désastreuse menée par Nicolas Sarkozy ?
 
Chers camarades, il est temps d’atterrir. D’arrêter d’avancer en ordre dispersé, avec des candidatures tactiques, « providentielles » ou fantaisistes. Bref, il est temps de prendre la mesure de cette nouvelle donne électorale et d’en tirer les conséquences. Dès que possible, vos partis doivent travailler ensemble à une plateforme commune et à la désignation d’un candidat unique pour toute la gauche. Après tout, les primaires ont bien été imaginées pour cela, non ?
 
Rappelez-vous : n’avaient-elles pas vocation, à l’origine, à sortir des logiques partisanes en s’adressant à tous ceux qui « partagent les valeurs de la gauche », qu’ils soient roses, verts ou rouges ? Imaginez la dimension que prendraient ces primaires si elles mobilisaient tous les partis ! Elles donneraient un autre souffle à la campagne et un autre poids au candidat ainsi désigné. Et avouons-le, elles seraient sûrement prises beaucoup plus au sérieux qu’aujourd’hui.
 
Pour vous, responsables politiques, ce ne sera pas facile de dépasser les clivages et les rivalités d’appareils, on l’imagine. Certains d’entre vous ne souhaiteront peut-être pas monter dans le train de l’unité. Mais l’enjeu est à la hauteur de l’effort : pour que la gauche remporte ce scrutin présidentiel, l’unité et les concessions qu’elle implique, sont le prix à payer et, soyons plus positifs, le défi à relever.
 
D’ailleurs pensez-vous sérieusement qu’un programme qui rassemble tous les partis de gauche soit un défi aussi insurmontable ? Nous partageons tous un socle de valeurs communes : écologie, services publics, société solidaire, emploi pour tous, fiscalité redistributive, laïcité, régulation de la finance, éducation, innovation, recherche, et bien sûr, l’ambition d’une France forte, généreuse et influente sur la scène mondiale.
 
Chers camarades, quelle tâche plus stimulante qu’un programme unitaire pour ceux qui aiment la politique et veulent changer les choses ! Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Les électeurs le sentent et multiplient les appels dans la presse et sur le Net. Nous sommes à un an de l’échéance, vous avez encore le temps de vous y mettre. N’attendez pas.
 
Un programme, un candidat… la victoire en 2012 !
 
Captainhaka : Le grumeau, 
Custin d’Astrée : 365 mots 
Cycee : bahbycc 
Dominique Darcy : dominiquedarcy, 
Eric Citoyen : Mon Mulhouse, 
Gaël : De tout et de rien,  
Jean-Claude : Slovar – Les nouvelles 
Jean Renaud @jr_roy 
Juan : SarkoFrance 
Le Coucou : Le coucou de Claviers 
Melclalex : A Perdre la raison 
MrsClooney : La femme de George (s)  
Nicolas : Partageons mon avis, 
Nicolas Cadène : Débat socialiste 
Praxis : @Jules_Praxis
Romain : Variae 
Ronald : Intox2007 
Jacques Rosselin : @rosselin, 
Seb Musset : Les jours et l’ennui de…  
Stef : Une autre vie,  
Sylvie Stefani : Trublyonne, 
Valérie de Saint-Do : Microcassandre, 
Vogelsong : Piratages, 
Yann Savidan Carnet de notes de…,
Zeyesnidzeno : La France a peur
 
Pour faire avancer l’unité à gauche, faites comme nous : copiez, collez et personnalisez cette lettre ouverte, puis envoyez la vite aux responsables politiques de gauche que vous connaissez (députés, maires, sénateurs, responsables de parti, etc). Vous pouvez pour commencer retrouver les mails de vos députés en cliquant ici. Et faites tourner ! 



14:23 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | | | | Pin it!