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16/12/2011

Comment voter ?

2012 approche à grands pas et je ne sais toujours pas ce que je ferais en mai. D’un point de vue électoral.

J’étais pourtant bien partie, très enthousiaste, notamment grâce aux débats pendant les primaires socialistes. J’ai assisté à de belles discussions, de vraies confrontations idéologiques.

Mais je continue à me poser la même question, très prenante : dois-je voter selon ma conscience et mes idées, pour le candidat dont le programme me parle le plus, ou dois-je voter pour celui qui a le plus de chance de faire dégager Nicolas Sarkozy, aka le Nain Vagal ?

J’avoue ne pas être encore déterminée.

Je sais que son départ est essentiel au bien-être de ce pays. La casse des services publics, le mépris des petites gens, la mascarade fiscale, l’échec sur les questions les plus importantes, tout ça rend vital la fin de ce gouvernement d’escrocs.

Et le candidat qui semble avoir le plus de chance d’effectuer cette alternance c’est François Hollande.

Voilà.

Souci.

Je n’ai que défiance et méfiance envers ce candidat aux conseillers bien trop libéraux à mon gout. Et je n’aime pas ses valses hésitations sur le nucléaire, sur les retraites. Et j’aime encore moins quand il finit par prendre une position sur ces sujets : pile celle que je craignais...

J’aimerais avoir parfois comme Jegoun la foi chevillée au corps que la priorité c’est l’alternance et que Hollande est le mieux armé pour ça.

Je lis quelques camarades blogueurs pour affiner mon opinion, et je ne peux qu’admirer chez Melcalex, ou Seb Musset, cette force de conviction qui les anime.

J’ai l’impression qu’elle m’a quittée. Je ne ressens plus cette enthousiasme, cet élan qui donne envie de se battre… j’en suis à me dire, faire dégager Sarkozy pour y mettre un gouvernement d’accompagnement social de l’ultra libéralisme, pour quoi faire ? J’attends de Hollande plus de tranchant, une vraie rupture avec ce qui nous mené dans cette crise, une vraie mise en accusation des coupables : le système financiers et ses dérives. Une vraie rupture sur le plan fiscal aussi, et sur les retraites également… Bref autant de choses que je retrouve dans la bouche de Mélenchon par exemple...

Alors, voter utile ou en conscience ?

Et finalement, voter utile, c’est quoi ?  

16/11/2011

C'est pour quand le bonheur néolibéral ?

En ce jour du 5ème anniversaire de la mort de Milton Friedman, des blogueurs ont adressé à des personnes connues pour leur engagement néolibéral une lettre visant à clarifier leur position. Là voici :

 

« Madame, Monsieur,

Vous vous définissez vous-même comme étant de sensibilité « libérale » sur le plan économique et c’est bien évidemment votre droit le plus strict. Vous ne verrez donc pas d’inconvénients à être sollicité afin de répondre à une simple question.

Nous, blogueurs et citoyens de sensibilité de gauche, sommes depuis une bonne trentaine d’années face à votre discours nous assurant que le libéralisme économique – ou néolibéralisme si vous préférez – va être rien moins qu’une promesse de bonheur et de liberté pour tout un chacun, humbles comme aisés, et qu’un passage, certes douloureux mais que vous nous assurez « nécessaire », par une période de temps plus ou moins difficile où serait mise en place une sévère mais juste « rigueur » économique, finira, à terme, par porter des fruits dont tout le monde sans exceptions profitera…
Disons le net : nous sommes sceptiques.
Non pas que nous mettions en doute votre bonne foi quant à ces affirmations : votre sur-présence médiatique depuis tant d’années nous a convaincu de votre sincérité. Mais tout de même, tout le monde finit par se demander, à force :
Ce fameux « bonheur néolibéral » qu’on nous promet depuis 30 ans, ça vient quand ?
Parce que dans un pays comprenant 8 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté et des salariés pressurés comme des citrons en permanence, et où malheureusement il semble bien qu’une fraction fort malhonnête de personnes trouvent à s’enrichir en se contentant de siéger dans des conseils d’administration, il est quelque peu délicat de percevoir les bienfaits de ces fameux « marchés » que vous défendez pourtant mordicus en dépit du bon sens.

Comme toujours, vous répondrez à cela qu’il faut « poursuivre les réformes » parce qu’on a « pas assez libéralisé » ; mais soyons sérieux : il vous faut clairement admettre que vous vous êtes plantés. Qu’en 30 ans vous n’avez pas été foutus de faire quelque chose de bien. Et que le néolibéralisme n’a conduit qu’une fraction infime de gens très riches à encore plus s’enrichir au détriment de tous les autres.
Notre question sera donc : pourquoi ne pas admettre que votre idéologie est nuisible pour la majorité, que vous vous êtes plantés, et que dans l’intérêt général vis-à-vis duquel vos idées sont objectivement nuisibles, il serait mieux que vous laissiez tomber et passiez à autre chose ?

Dans l’attente de votre réponse, veuillez Madame Monsieur agréer l’expression de nos salutations distinguées. »

Cette humble bafouille a été adressée par mail à Jean Quatremer, Eric Le Boucher, Sophie De Menthon, Laurence Parisot, Jean-François Copé, Michel Godet, Agnès Verdier-Molinié, Alain Madelin, H16, Jean-Michel Aphatie, Hervé Novelli, Laurent Wauquiez, Hugues Serraf, Jacques Attali, Jean-Marc Sylvestre, Franz-Olivier Giesbert, Pascal Salin et Monique Canto-Sperber; liste non close.
Nous attendons bien évidemment les réponses avec une certaine curiosité gourmande.

Y participent : Comité de Salut PublicOcéaneMipmipAgnèsSeeMeeSeb MussetMarcoDadavidovVogelsongIntox2007DedalusChristian, Jegoun, Bah By CC.


A diffuser au maximum !

10:14 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (6) | |  Facebook | | | | Pin it!

02/11/2011

La droite et la tarte aux mirabelles

Jusqu’à hier soir, je ne connaissais pas Valérie Rosso-Debord. Je connaissais déjà Frédéric Lefebvre et Nadine Morano, mais mon bonheur ne devait pas être complet. Valérie Rosso-Debord, c’est comme un cadeau, comme une chose improbable, tellement de droite, tellement, tellement pas racontable qu’il vaut mieux écouter :


Voilà une femme qui explique ce que c’est qu’être de droite, et qui pour appuyer sa démonstration cite ce qu’elle a fait de droite le jour de l’interview : une tarte pour elle-même. Elle a beau s’embrouiller ensuite dans ses explications, il n’en ressorts pas moins que pour elle être de droite c’est privilégier l’individualisme. Je vous laisse écouter, ça se passe de commentaire.

Le seul commentaire que je ferais, en fait, concerne mon propre ressenti, de militante de gauche depuis 20 ans (le temps passe). Je ne suis pas venu à la Gauche pour une étiquette ou une personnalité en particulier, mais pour des principes, et des sentiments.

J’avais juste la sensation que je ne pouvais vivre que selon certains principes, de partage, d’aide de main tendue et de liberté. La solidarité, la justice sociale, l’humanisme, ce sont les mots que je mets au cœur de toute action politique. C’est ce qui caractérise la gauche.

Dans le fond, je n’ai jamais pu comprendre comment une personne sensée et un minimum généreuse, consciente de sa condition d’humain tout simplement, comment une telle personne peut s’intituler de droite ? Je ne vois que de l’égoïsme et de l’individualisme dans les principes de droite. Même le beau mot de liberté est dévoyé de son sens, pour ne devenir que la liberté d’agir dans son propre intérêt.

Oui, je crois que je ne comprendrais jamais comment on peut être de droite et se dire humaniste pour autant.

Ce n’est pas faute d’avoir cherché à comprendre, notamment avec l’excellent ouvrage de René Rémond, Les Droites en France.

Je constate qu’à droite, on veut donner toujours plus à ceux qui ont déjà, enlever à ceux qui n’ont déjà pas grand-chose. Avec ce bel argument fallacieux qu’il faut être raisonnable. Des gens ventru et au chaud explique à des miséreux qu’il faut être raisonnable et se serrer la ceinture. Etre raisonnable c’est récompenser les riches de leurs crimes et erreurs, en les payant encore plus, comme on le voit en Grèce en ce moment. Être de droite c’est encourager l’individualisme, au titre que quand on veut on peut. C’est appeler assistanat des maigres subsides accordées aux laissés pour compte de la société, et qualifier d’investissement ou de nécessité les cadeaux fiscaux fais aux plus riches.

Pour finir, je citerais ces propos de Costa Gavras, que je partage pleinement :

 

« Pour moi la gauche c’est quelqu’un qui se lève chaque matin, se plante devant sa fenêtre et se dit « on va essayer d’aider les autres à devenir plus fort, pour vivre mieux. » Tandis que la droite, c’est quelqu’un qui se lève, se plante devant sa fenêtre et se dit, très pragmatique : « où sont les difficultés à vaincre ? Qu’est ce que je vais faire pour protéger mes acquis ? » Aucune générosité, aucune exaltation. »

 

22:21 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Facebook | | | | Pin it!

07/10/2011

La crise financière - Les propositions de Arnaud Montebourg

La banque Dexia s'effondre, les Etats et les contribuables vont encore devoir payer. Et voilà que les agences de notation dégradent à nouveau la note de l'Italie. Tout recommence comme avant.
Alors, la crise, STOP ou ENCORE ?
La candidature d'Arnaud Montebourg est la seule qui vise clairement et précisément à mettre fin au cycle de la crise en s'attaquant aux marchés financiers. C'est le seul moyen de faire payer la crise par ses responsables et de protéger les classes moyennes et populaires.

 

La crise et les solutions d'Arnaud Montebourg :

 

 


Crise financière, STOP ou ENCORE ? - Arnaud... 

 

09:36 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Facebook | | | | Pin it!

23/09/2011

Contre la peine de mort

Etre contre la peine de mort c’est une évidence pour moi. J’ai été élevée dans le respect de l’être humain, et infliger la mort de manière volontaire est impensable.

Pourtant, c’est encore une question cruciale que cette peine de mort. Entre les pays qui l’appliquent et ceux où certains voudraient la voir revenir, le combat contre la peine de mort est un combat de chaque jour.

J’aimerais ici juste aborder quelques points pour expliquer l’inanité de cette sentence. Les arguments ne manquent pas pour s’opposer à la peine de mort, en voici quelques uns.

La peine de mort n’est pas dissuasive : dans les états où elle est appliquée, elle ne provoque pas une baisse de la criminalité. De la même manière que son abolition ne provoque pas une hausse de la criminalité. C’est important de le noter et de  s’appuyer sur les enquêtes internationales à ce sujet. L’application de la peine de mort n’est pas dissuasive, elle n’a aucune force de prévention. Au contraire, les criminels savent qu’ils n’ont plus rien à perdre et sont d’autant plus violents. Il est même fascinant de constater comme les chiffres de la criminalité sont justement plus élevés là où la peine capitale est appliquée.

La peine de mort s’appuie sur une justice faillible, et peut s’abattre sur des innocents : en préambule, je tiens à préciser que je suis contre la peine de mort même si l’accusé concerné est coupable et archi coupable des pires atrocités sans le moindre doute. La question de l’innocence n’est pas exclusive en l’occurrence. Il faut juste rajouter qu’en plus d’ôter de manière barbare la vie à des assassins, nous rangeant ainsi nous-mêmes au rang des assassins, nous courrons le risque d’appliquer une sentence irrémédiable à des cas qui ne sont finalement étudiés qu’à notre niveau, faillible, d’êtres humains. La justice est imparfaite parce qu’humaine. Les enquêtes à charge et à décharge sont susceptibles d’erreurs. Comment revenir sur ces erreurs, si la peine est définitive ? On se targue de réparer un crime par la peine capitale, en prenant le risque de ne pas réparer les erreurs même de la justice. Quel paradoxe. Les moyens financiers et humains de la justice sont limités, les erreurs sont possibles, on le voit chaque jour. Et puis la malignité, l’esprit de vengeance peut conduire à mentir lors d’une procédure, cela se voit aussi. Et que dire de ces pays non démocratiques qui usent de la peine de mort pour réduire au silence les opposants ? Encore une fois, on ne peut faire d’exception au refus de la peine de mort : une exception en entraîne une autre…

La peine de mort est injuste : un riche se défend plus facilement qu’un pauvre. Dit comme cela, ça fait simpliste, et pourtant. On a vu ci-dessus que les moyens de la Justice sont limités, et ne garantissent pas l’équité d’une procédure. Que penser d’un système judiciaire où l’argent garantit le meilleur avocat, les meilleurs experts, des enquêteurs privés et motivés ? Un système où le pauvre n’a à sa disposition que le minimum judiciaire requis, avec tout ce que ça suppose d’avocats débordés, peu impliqués, ou simplement sans moyens matériels d’apporter des éléments favorables à l’accusé ? L’accès aux technologies nouvelles de la génétique judiciaire par exemple est extrêmement coûteux. Les procédures d’appel sont tout aussi chères, et peuvent dissuader d’agir.

La peine de mort évite de poser la question de la réforme d’un système social et pénitentiaire : justement, toutes ces questions de financement de la Justice, pour un accès équitable à tous, les questions de dignité dans l’enfermement aussi, et bien cela disparaît avec la peine de mort et le décès programmé des prisonniers. La peine de mort s’affranchit de l’obligation de soin des malades mentaux : il est plus simple d’assassiner l’assassin que de le soigner.

La peine de mort n’autorise pas la réinsertion, la réhabilitation, elle nie la possibilité de s’amender et réduit l’homme à un acte isolé, ou une série d’actes. Quel échec que celui d’une société qui ne voit de solution dans le crime que de supprimer le criminel ! Que devient le corps social ? Son rôle fondamental d’élévation et d’éducation ? Que deviennent nos principes humains, qui nous font dire que l’homme est un être qui change, qui évolue, qui est accessible à la compréhension. La peine de mort crache sur la rédemption, sur la réhabilitation. Elle ne conçoit que des êtres parfaits dans un monde parfait. Or qui peut s’avancer devant les autres et se qualifier ainsi de parfait et juger ses frères ? Qui ? Il ne s’agit pas de tendre l’autre joue, mais d’avoir foi en l’être humain, de considérer que l’erreur la plus atroce, la plus monstrueuse, n’autorise pas à condamner définitivement un être humain.

La peine de mort ne respecte pas le droit fondamental à la vie. Oui c’est une phrase évidente, mais il faut le redire. Le droit à la vie est un principe absolu et fondamental garanti par les articles 3 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.

Article 3.

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 5.

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Encore une évidence : la mort tue. Tuer c’est mal. Et on entendrait punir le mal par le mal ? La loi du Talion est d’un autre temps. La société n’a pas à donner le mauvais exemple, et pour citer Victor Hugo : " Que dit la loi ? Tu ne tueras pas ! Comment le dit-elle ? En tuant ! " Paradoxe meurtrier qui entend faire des lois violant la plus fondamentale des lois.

La peine de mort ne respecte pas les conventions contre la torture et les actes de barbarie. Le temps d’attente dans le couloir de la mort, qui peut durer des années, est un moment prolongé d’angoisse pour le condamné et ses proches. Parfois, avec le « jeu » des appels de dernière minute, le condamné reste sanglé en attente de la minute fatale, comme Troy Davis a attendu près de quatre heures, une aiguille dans la veine. Qui peut imaginer un instant la souffrance morale endurée ? Que dire aussi des multiples méthodes de mise à mort, parfois menée par des personnels non formés, qui bâclent, qui s’y prennent à plusieurs fois. Et les méthodes de chaises électriques ou de pendaison font durer l’agonie de longues minutes. On rajoute du crime au crime, encore et encore.

La peine de mort affecte au-delà du seul condamné : le bourreau, les familles, la société toute entière. Il y a des enquêtes qui démontrent que les personnels affectés aux exécutions capitales souffrent parfois d’état psychologiques gravement détériorés. Quant aux familles des condamnés, on imagine aisément les désastres dont ils peuvent souffrir, années après années.

Alors oui, réaffirmons : la peine de mort est un acte barbare.

Je rajouterais, de mes convictions personnelles, que ce qui fait la grandeur de l’homme, sa force, ce qui l’élève au dessus de sa condition de bête, c’est le respect de la vie. Ce respect ne peut connaître aucune exception. On me donne souvent en argument les actes des pédophiles, des assassins de personnes âgées, etc. Quelle valeur a notre justice d’homme, s’il faut être assassin pour rendre la justice ? C’est important de le redire.

La hiérarchie des crimes passibles de peine de mort est une hypocrisie. Dire, je suis contre la peine de mort, sauf pour tel ou tel crime, est déjà un échec.

Le rôle de l’état est de se substituer à la Loi du Talion, avec une Justice qui pacifie et régule, et ne répond pas à des pulsions de vengeance que nous aurions tous, moi la première.

La peine de mort, je suis contre par principe, et il y a des principes auxquels on ne déroge pas sans perdre sa propre dignité.

21:38 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (4) | |  Facebook | | | | Pin it!