15/06/2011
Comité Théodule
La petite tournée médiatique de Luc ferry, pour justifier de ses salaires et de ses cours à l’école buissonnière, m’évoque encore cette petite maladie bien française : l’absence de renouvellement de nos élites.
Et à en écouter certains ou à lire leur performances, on se surprend à penser que le mot élite est plus qua galvaudé…
Nos élites donc. Nos têtes pensantes. Celles qui sont chargées d’animer les commissions comités, fondations, missions, et autres think tank officiels de la république. Ces têtes chercheuses sont bien chenues, et ont blanchis sous de bien trop nombreux harnais, depuis de bien trop nombreuses années… Je ne veux pas faire de jeunisme, ce n’est pas mon propos. Mais je me pose quelques questions.
La première, c’est de me demander, comment un pays tel que le notre, n’a pu trouver que Luc Ferry, comme cerveau valable, à détacher de sa mission principale d’enseignant pour répondre à un besoin de Matignon ? L’imbroglio salarial qui nous amuse ou nous navre en ce moment, est aussi le résultat d’une triste vérité : la tendance à retrouver les mêmes têtes partout, tout le temps.
La France fourmille de comités Théodule, du plus nécessaire, au plus inutile. Le point commun, c’est qu’on y retrouve un peu tout le temps les même, comme un jeu de chaises musicales entre soi. Un document officiel annexe au projet de loi de finance, le « jaune budgétaire », recense plus de 800 comités en tout genres, financés sur les deniers de l’état. Sans aller dans le détail de ces 800 organismes (quoique le chiffre fasse peur) je retiens surtout que beaucoup trop servent à recaser des amis politiques, des ex-ministres, des soutiens sans failles… L’idée que l’on ai besoin de l’expertise de Line Renaud ou de David douillet en leur temps, ou de Laura Flessel, Maud Fontenoy, pour la mandature actuelle du Conseil Economique, Social et Environnemental, me laisse pantoise.
Il y a deux soucis : trop de comités et pas assez de renouvellement et de diversité dans leur composition. Le cout des ces réunions tupperware de la pensée est lourde pour le budget de l’Etat, au regard de la qualité du travail. En tant que citoyenne, demander des comptes sur le recrutement des ces conseils et autre comités, sur leur nécessité, me semble incontournables à l’heure où l’on voit des gens siéger, à droite et à gauche, comme juge et partie dans une galaxie politico-sociale qui évolue en cercle fermé.
11:37 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : luc ferry, comité théodule | | Facebook | | |
Commentaires
On va monter notre parti Océane !! Tu oublies les grandes loges maçonniques, dirait-on ? Tout part de là, ou beaucoup beaucoup beaucoup, ils sont tous "frères" et tu penses, qu'ils se soutiennent plutôt deux fois qu'une ! Beaucoup intègrent ces loges justement pour le copinage et ses avantages, sachant que "l'élite" y fourmille...Je ne dis pas qu'il n'y a pas quelques loges indépendantes et qui planchent vraiment mais dans le lot et majoritairement, c'est la courte-échelle permanente ! (je sais de quoi je parle, je ne m'avancerais pas sinon).
Écrit par : Asphodèle | 20/06/2011
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