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02/11/2011

La droite et la tarte aux mirabelles

Jusqu’à hier soir, je ne connaissais pas Valérie Rosso-Debord. Je connaissais déjà Frédéric Lefebvre et Nadine Morano, mais mon bonheur ne devait pas être complet. Valérie Rosso-Debord, c’est comme un cadeau, comme une chose improbable, tellement de droite, tellement, tellement pas racontable qu’il vaut mieux écouter :


Voilà une femme qui explique ce que c’est qu’être de droite, et qui pour appuyer sa démonstration cite ce qu’elle a fait de droite le jour de l’interview : une tarte pour elle-même. Elle a beau s’embrouiller ensuite dans ses explications, il n’en ressorts pas moins que pour elle être de droite c’est privilégier l’individualisme. Je vous laisse écouter, ça se passe de commentaire.

Le seul commentaire que je ferais, en fait, concerne mon propre ressenti, de militante de gauche depuis 20 ans (le temps passe). Je ne suis pas venu à la Gauche pour une étiquette ou une personnalité en particulier, mais pour des principes, et des sentiments.

J’avais juste la sensation que je ne pouvais vivre que selon certains principes, de partage, d’aide de main tendue et de liberté. La solidarité, la justice sociale, l’humanisme, ce sont les mots que je mets au cœur de toute action politique. C’est ce qui caractérise la gauche.

Dans le fond, je n’ai jamais pu comprendre comment une personne sensée et un minimum généreuse, consciente de sa condition d’humain tout simplement, comment une telle personne peut s’intituler de droite ? Je ne vois que de l’égoïsme et de l’individualisme dans les principes de droite. Même le beau mot de liberté est dévoyé de son sens, pour ne devenir que la liberté d’agir dans son propre intérêt.

Oui, je crois que je ne comprendrais jamais comment on peut être de droite et se dire humaniste pour autant.

Ce n’est pas faute d’avoir cherché à comprendre, notamment avec l’excellent ouvrage de René Rémond, Les Droites en France.

Je constate qu’à droite, on veut donner toujours plus à ceux qui ont déjà, enlever à ceux qui n’ont déjà pas grand-chose. Avec ce bel argument fallacieux qu’il faut être raisonnable. Des gens ventru et au chaud explique à des miséreux qu’il faut être raisonnable et se serrer la ceinture. Etre raisonnable c’est récompenser les riches de leurs crimes et erreurs, en les payant encore plus, comme on le voit en Grèce en ce moment. Être de droite c’est encourager l’individualisme, au titre que quand on veut on peut. C’est appeler assistanat des maigres subsides accordées aux laissés pour compte de la société, et qualifier d’investissement ou de nécessité les cadeaux fiscaux fais aux plus riches.

Pour finir, je citerais ces propos de Costa Gavras, que je partage pleinement :

 

« Pour moi la gauche c’est quelqu’un qui se lève chaque matin, se plante devant sa fenêtre et se dit « on va essayer d’aider les autres à devenir plus fort, pour vivre mieux. » Tandis que la droite, c’est quelqu’un qui se lève, se plante devant sa fenêtre et se dit, très pragmatique : « où sont les difficultés à vaincre ? Qu’est ce que je vais faire pour protéger mes acquis ? » Aucune générosité, aucune exaltation. »

 

22:21 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Facebook | | | | Pin it!

Commentaires

Droite ou gauche... La même chose.

Écrit par : L'Anonyme | 19/11/2011

Tu devrais prendre modèle sur cette femme et te remettre à faire des tartes

Écrit par : Serge | 25/11/2011

Les commentaires sont fermés.