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30/11/2010

Audrey, Christine, Arlette et les autres

Audrey Pulvar ne présentera plus donc son émission politique à la télévision, à cause de la carrière politique de son compagnon, l’impayable Arnaud Montebourg.

Certes. Je pourrais dire que je n’en ai rien à faire vu que je ne regarde que très modérément la télévision. Je pourrais même regretter que cette décision ne s’applique pas à France Inter, parce que franchement les interventions de Pulvar sur MA radio se situent quelque part entre le soporifique et l’inintéressant, donc voilà, hum…

Mais je suis choquée par cette éviction de la demoiselle.

Oui choquée. Mais pas pour les même raisons que la majorité des gens.

Je suis choquée que l’on reproche à Audrey (appelons là Audrey) un manque d’objectivité, ou la possibilité qu’elle éprouve des difficultés à demeurer équitable dans son traitement de l’info, de par son histoire de couple.

Lol quoi.

Politiques et journalistes c’est le couple le plus vieux de le scène française.

Et je ne parle pas (que) de sexe.

Je parle simplement du fait que journalistes politiques et hommes politiques viennent quasiment du même milieu, ont fréquenté les bancs des mêmes écoles et se fréquentent joyeusement en dehors des plateaux de télévision.

Bon, je vais me risquer un peu à revenir sur cette notion de populisme, que j’avais abordée là (click click) mais je trouve assez voire très hypocrite de reprocher à Audrey Pulvar sa vie amoureuse, quand on pourrait trouver à redire sur les amitiés de quasiment tous les journalistes politiques de ce pays. Pourquoi remettre en cause l’objectivité de l’une et pas celles des autres ? Parce que Audrey Pulvar ne cache pas son histoire, comme d’autres font semblant de cacher leurs amitiés ?

C’est ridicule.

Je suis autrement plus choquée par la familiarité et la bise claquée à Sarko par Arlette Chabot avec force tutoiement, à quelques minutes du débat du second tour de la présidentielle 2007, pour ne donner que cet exemple. 

Je suis autrement plus choquée par la notion de off, ou de ces choses qu’on dit entre journalistes, mais qu’il ne faut pas révéler au grand public.

Ce ne sont pas des exemples de collusions et de perte d’objectivité ça ?

Bref, une tempête dans un verre d’eau…

19:47 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (5) | |  Facebook | | | | Pin it!

28/11/2010

Journée de la jupe

Jeudi dernier c’était la journée de la Dinde (Thanksgiving…), la Sainte-Catherine (oui, oui, oui…) et la Journée de la Jupe. La journée de la Jupe c’est pour dire non aux violences faites aux femmes.

Voilà.

Je n’ai pas mis de jupe (enfin j’avais une robe, mais c’était un acte purement fashion.)

Alors petit disclaimer de suite, on ne sait jamais : je suis contre les violences faites aux femmes, d’autant que je suis moi-même une femme…Voilà, ça c’est dit.

Par contre cette Journée de la Jupe et la façon dont sont menés généralement ces débats, me portent grave sur le système féminin.

Je suis une femme, ça c’est sûr. Féministe, je ne sais pas. Pas à la « mode » actuelle en tout cas. Je remercie Badinter, Veil et Halimi et la cohorte de femmes de cette génération sans qui la situation des femmes ne serait que pire encore aujourd’hui.

J’ai plus de mal avec certaines féministes actuelles, je pourrais en parler en détail, mais je crains toujours d’être maladroite. Pour autant, contentons-nous de la Journée de la Jupe pour ce billet.

Ce qui me gêne, c’est le discours généraliste d’abord, de simple refus de ceci ou cela, orchestré autour de pétitions et de campagnes de communication. On l’a déjà dit ailleurs, mais on pourra signer un milliard de pétition contre le viol que celui qui voudra violer, violera quand même, car mon opinion, ton opinion, il s’en fiche. On pourrait tout aussi efficacement faire des pétitions contre la mort, le SIDA, la pluie et…

Ce qui fonctionne c’est la justice et le droit quand ils sont à l’écoute des victimes. Ce qui fonctionne c’est de ne pas s’amuser à requalifier des viols « en simple » agression sexuelle, alors que le coupable mérite les assisses. Ce qui fonctionne c’est d’établir des peines à la hauteur de ce crime et de les appliquer. Ce qui fonctionne c’est de suivre les violeurs en prison, puis au-dehors dans leur réinsertion. Ce qui fonctionne c’est de libérer la parole des victimes, de les entendre à hauteur de leur souffrance et de ne pas tout noyer sous de trop faciles «dépôts de « main-courante », là où la puissance publique devrait s’ériger aux côtés des victimes.

C’est une des choses qui m’a gêné dans cette journée de la Jupe. Ma solidarité je veux la manifester tous les jours, et y compris dans la façon dont mes impôts sont utilisés pour améliorer la justice de ce pays.

Par ailleurs, j’ai ressenti une autre gêne, au regard des amalgames contenus dans le discours actuel. A lire les journaux, les affiches, à regarder le terme de « quartiers sensibles » s’étaler pour indiquer où se trouvent les femmes victimes de violence, je suis gênée et emmerdée même. Ce que je vois d’abord c’est une stigmatisation de plus. Je suis embêtée qu’on montre du doigt une population spécifique comme étant particulièrement sujette à violenter les femmes. Celles-ci subissent des vexations et violences dans toutes les classes sociales et dans n’importe quel quartier de ce pays, sensible ou « bourgeois » pour reprendre des termes réducteurs.

Je ne suis pas sociologue et je ne fais exprimer ici que mon opinion et un certain ressenti. Je suis toujours gênée des généralités, quelles qu’elles soient.

Je sais qu’on pourra me reprocher de n’apporter aucune solution, mais est-ce une raison pour ne pas donner mon opinion ?

19:00 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (12) | |  Facebook | | | | Pin it!