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28/06/2011

Martine et la Présidentielle

C’est bon, c’est officiel, Martine Aubry va tenter le jeu des primaires au PS. Je l’attendais.

J’ai voté pour elle, face à Ségolène Royal pour le premier secrétariat du PS. Sans regrets. J’ai aime et apprécie encore son discours unitaire, ça façon de parler en usant du « nous » et non pas du « je », comme l’a un peu trop fait Royal.

Pour autant, tout n’est pas si simple dans ma tête de militante de gauche. Car je suis de gauche, contrairement à beaucoup qui, ces derniers temps, se sont intitulés Ségolénistes, ou Strauss-Khanien etc.… La personnalisation n’a jamais été mon truc, ou alors il faut l’avoir mérité, comme Mitterrand qui a su réunir la Gauche et nous faire gagner deux fois. Maintenant, au vu de la situation nationale, se présenter comme tenant de telle ou telle personnalité, avant de parler idéologie ou programme, c’est juste une aberration. Et paradoxalement, le reproche qu’on faisait  à Martine Aubry de manquer de charisme, c’était pour moi une vertu. Au sens où l’important n’est pas le placement de carrière d’ Aubry (et des aubrystes..) mais la victoire de la Gauche en 2012. Et une victoire pour en faire quoi ?

Parce que battre Nicolas Sarkozy n’est pas un programme en soi. Je l’avais déjà écris précédemment, battre Sarkozy pour faire élire DSK, je ne voyais pas l’intérêt : leur points de vue économique et sociaux se confondent pour moi.  Le hasard a fait grâce à certains d’entre nous de cette épine : ne pas soutenir le PS s’il présentait DSK…

Oui, rien n’est jamais simple. Et en tant qu’ancienne de la Gauche Socialiste, j’ai toujours un œil du côté de Jean-Luc Mélenchon…. Mais ne nous emballons pas….

Le discours de Martine Aubry ce jour :

 

Redresser la France, rassembler les Français dans la justice

Mes chers compatriotes,

J’ai souhaité aujourd’hui m’adresser à vous.

Dans moins d’un an a lieu l’élection présidentielle. La France a rendez-vous avec la démocratie, c’est-à-dire avec elle-même.

Notre pays subit de grands désordres, désordre économique, désordre budgétaire, désordre social, qui entraînent d’autres désordres dans les vies comme dans les lieux de vie. Un pouvoir enfermé dans ses certitudes, a touché à tout sans rien régler.

Je le dis : on ne peut pas innover, créer, soigner, éduquer, et soumettre ces nécessités vitales aux seules lois du marché. On ne peut pas critiquer le pouvoir financier, tout en le laissant continuer ses pratiques détestables. On ne peut pas protéger les Français en imposant les recettes libérales qui les fragilisent.

On ne gouverne pas en opposant les jeunes aux plus âgés, les travailleurs aux chômeurs, les Français aux étrangers. On ne préside pas la France sans porter haut ses valeurs et son identité, qui ont fait l’admiration du monde. Derrière l’apparence de l’énergie, trop souvent confondue avec l’agitation, ce pouvoir a surtout une réalité : une politique injuste exclusivement menée au profit des privilégiés.

Il est temps, il est grand temps que cela change vraiment.

Je veux rendre à la France sa force, sa sérénité, son unité.

Je veux redonner à chacun le goût de l'avenir et l'envie d'un destin en commun.

Aussi, j’ai décidé de proposer ma candidature à l’élection présidentielle.

***

Oui, la France connait des heures difficiles. Mais je suis résolue à me battre de toutes mes forces pour lui redonner avec vous un avenir. Il n’est pas de plus beau combat, il n’est pas de mission plus noble.

J’ai la conviction que face aux multiples défis de notre monde, une vision claire, une action cohérente et un langage de vérité permettront de récréer de la confiance, de redresser notre pays et de le rassembler dans la justice. La peur, le repli sur soi et le défaitisme : ce n'est pas la France!

- Je vous le dis ici dans ma ville de Lille, capitale d’une grande région industrielle où rien n’a jamais été donné, où tout a été conquis par le courage des femmes et des hommes. Lille, terre d’hospitalité pour ceux venus d’ailleurs, qui contribuent aujourd’hui à notre prospérité. Lille, que j’aime tant, qui m’a tant donné et qui m’a tant appris.

- Je vous le dis en m’appuyant sur ce que j’ai de plus cher, les valeurs transmises par ma famille : la morale, le sens de la justice et le goût des autres. Je puise ma force dans mes convictions de toujours, celles de la République et celles de la gauche. Pour moi, la liberté rime avec l’égalité, pour donner à chacune et chacun les moyens de construire sa vie. Pour moi, seule la fraternité permet une société apaisée où chacun donne le meilleur de lui-même aux autres. Pour moi, la laïcité est une valeur inestimable que nous devons protéger précieusement.

- Je le dis aussi après trois années de travail à la tête du Parti Socialiste, confiante dans le grand projet du changement que nous avons préparé tous ensemble pour répondre à vos attentes et aux besoins du pays. J’ai vu, j’ai entendu, j’ai écouté, j’ai échangé avec beaucoup d’entre vous.

Les difficultés et même la colère sont là, mais le désir d’agir pour que notre pays retrouve un sens est puissant. Nul n’ignore la situation réelle de la France et la dureté de la crise. Nous aurons des efforts à réaliser, mais je m’y engage, ils seront justement répartis. On ne peut pas demander toujours plus à ceux qui ont peu et donner à ceux qui ont déjà tout. Tout ne sera évidemment pas possible tout de suite, mais nous reprendrons ensemble le chemin du progrès.

***

- Je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous dire que je veux relever le défi d’une France innovante, compétitive et écologique.

Nous avons des ressources puissantes pour être dans le peloton de tête des nations. Nos ouvriers, nos employés, nos cadres, nos agriculteurs, nos entreprises, nos chercheurs, nos artistes, nos créateurs débordent de compétences, d’imagination et d’initiatives. Nos jeunes sont énergiques et créatifs. Il faut leur faire confiance et leur donner les moyens de leur autonomie.

Nous avons tous les atouts pour réussir dans la compétition mondiale en bâtissant, dans une France conquérante, un nouveau modèle économique, social et écologique, qui donnera à la France une génération d'avance.

- Je veux aussi restaurer la justice associée à la promesse républicaine.

Les Français doivent pouvoir vivre de leur travail, avec des emplois qui valorisent et permettent de progresser. Les jeunes doivent pouvoir faire des projets de vie et de travail. Les parents doivent pouvoir éduquer et protéger leurs enfants.

Chacun doit avoir accès aux soins et à un logement digne. Nos anciens ont droit à une retraite décente et à une prise en charge de la perte d’autonomie par la solidarité nationale. La sécurité qui est un droit essentiel, doit être assurée : le gouvernement utilise l’insécurité pour faire peur, moi je veux la combattre. Nous nous appuierons sur des services publics rénovés, attentifs à chacun, et sur une fiscalité juste.

Je vous promets de nouvelles conquêtes. L’égalité des droits pour tous, et d’abord entre les femmes et les hommes, doit enfin devenir une réalité. La culture doit être mise en avant pour nous inspirer, nous faire grandir et nous réunir.

- Je veux enfin que notre pays retrouve toute sa voix dans le monde.

La France ! Notre France, avec une diplomatie et une défense respectées, doit œuvrer pour la paix, la démocratie et la prospérité du monde!

Et aussi pour l’Europe ! Vous le savez bien, l’Europe est pour moi un combat de toujours. Mais je veux une nouvelle Europe, une Europe qui produit et qui protège, une Europe qui fait respecter de nouvelles règles dans le commerce international, une Europe forte et en même temps solidaire.

*

Redonner à la France son poids et sa voix, rassembler dans la justice, tout cela sera possible grâce à un vrai souffle démocratique : une présidente qui préside, un gouvernement qui gouverne, un parlement renforcé et respecté, l’indépendance de la justice et des médias assurée, des syndicats et des associations au cœur du changement, une nouvelle décentralisation réelle et démocratique. Il faut oser la démocratie jusqu’au bout, comme nous le faisons avec nos primaires citoyennes !

Mes chers compatriotes de la métropole et des Outremers,

Nous rêvons d’un véritable changement au profit de tous, un changement où les mots se transforment en actes.

Je suis enthousiaste à l’idée d’aller à votre rencontre.

Je veux plus que tout rassembler, rassembler aujourd’hui les femmes et les hommes de gauche, les écologistes et les humanistes, pour que demain en 2012 nous puissions rassembler les Français et la nation toute entière.

Avec votre soutien, avec votre confiance, je prends aujourd’hui devant vous l’engagement de la victoire en 2012.

Vive la République !

Vive la France !

Et la vidéo.



13:05 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : martine aubry, elections présidentielles | |  Facebook | | | | Pin it!

15/06/2011

Comité Théodule

La petite tournée médiatique de Luc ferry, pour justifier de ses salaires et de ses cours à l’école buissonnière, m’évoque encore cette petite maladie bien française : l’absence de renouvellement de nos élites.

Et à en écouter certains ou à lire leur performances, on se surprend à penser que le mot élite est plus qua galvaudé…

Nos élites donc. Nos têtes pensantes. Celles qui sont chargées d’animer les commissions comités, fondations, missions, et autres think tank officiels de la république. Ces têtes chercheuses sont bien chenues, et ont blanchis sous de bien trop nombreux harnais, depuis de bien trop nombreuses années… Je ne veux pas faire de jeunisme, ce n’est pas mon propos. Mais je me pose quelques questions.

La première, c’est de me demander, comment un pays tel que le notre, n’a pu trouver que Luc Ferry, comme cerveau valable, à détacher de sa mission principale d’enseignant pour répondre à un besoin de Matignon ? L’imbroglio salarial qui nous amuse ou nous navre en ce moment, est aussi le résultat d’une triste vérité : la tendance à retrouver les mêmes têtes partout, tout le temps.

La France fourmille de comités Théodule, du plus nécessaire, au plus inutile. Le point commun, c’est qu’on y retrouve un peu tout le temps les même, comme un jeu de chaises musicales entre soi. Un document officiel annexe au projet de loi de finance, le « jaune budgétaire », recense plus de 800 comités en tout genres, financés sur les deniers de l’état. Sans aller dans le détail de ces 800 organismes (quoique le chiffre fasse peur) je retiens surtout que beaucoup trop servent à recaser des amis politiques, des ex-ministres, des soutiens sans failles… L’idée que l’on ai besoin de l’expertise de Line Renaud ou de David douillet en leur temps, ou de Laura Flessel, Maud Fontenoy, pour la mandature actuelle du Conseil Economique, Social et Environnemental, me laisse pantoise.

Il y a deux soucis : trop de comités et pas assez de renouvellement et de diversité dans leur composition. Le cout des ces réunions tupperware de la pensée est lourde pour le budget de l’Etat, au regard de la qualité du travail. En tant que citoyenne, demander des comptes sur le recrutement des ces conseils et autre comités, sur leur nécessité, me semble incontournables à l’heure où l’on voit des gens siéger, à droite et à gauche, comme juge et partie dans une galaxie politico-sociale qui évolue en cercle fermé.

11:37 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : luc ferry, comité théodule | |  Facebook | | | | Pin it!